mercredi 30 avril 2014

2014/04/29. Mardi. Soleil.


Las Vegas, NV. Jour 3.
Le jour se lève bien avant nous sur cette 3e journée à Végas. L'avant-midi puis le début de l'après-midi se passe à mettre en ligne la fin de notre équipée au Grand Canyon. Il y a tant à dire et à montrer. Trop sans doute pour vous, lecteurs. Mais, gardez en tête qu'il s'agit pour nous, non seulement de vous donner de nos nouvelles mais aussi, de rédiger notre journal de voyage. L'expérience nous a appris que si cela n'est pas fait sur le fait, cela ne se fait jamais. Nous avons à la maison tout le matériel (photos, tickets, cartes, etc) de nos voyages en Californie, en Italie, à Paris (Diane) et à Londres (Jean-Pierre) qui, sans doute, ne sortiront jamais des tiroirs où ils dorment, attendant patiemment, d'être repris pour faire l'objet de journaux de voyage. 

Donc, aujourd'hui: terminer le Grand Canyon et revoir une dernière fois ces paysages uniques. Quel bonheur, encore et encore. Nous nous attardons dans le confort du camping à jaser de tout cela. Finalement, après un excellent souper, nous prenons la navette et allors faire un tour sur Fremont Street, là où tout a commencé pour Vegas, la ville du jeu et qu'ici, on appelle le "Downtown".

Jean-Pierre m'avait fait découvrir ce secteur lors de notre précédent voyage car il y était venu en 1985. De nos jours, Fremont Street demeure un rendez-vous pour les joueurs mais surtout pour les gens qui veulent s'amuser (danser dans la rue, par exemple) dans un environnement aux dimensions plus modestes, plus humaines que sur la Strip, pays de la démesure. La rue Fremont réservée aux piétons permet la promenade entre les hôtels, casinos et kiosques en tous genres, musiciens, vendeurs, artistes. Justement un artiste, Ian, attire notre attention. Il fait des tableaux à l'aide de bonbonnes de peinture. Ses oeuvres nous séduisent et nous ne résistons pas à en acheter une. 
(par la suite, Jean-Pierre trouvera un moyen ingénieux pour transporter l'oeuvre en question -18 x 24 pouces- sans la plier, la rouler, la salir, etc...)

Voic les principaux "landmarks" de ce "Downtown"



et dire que j'ai oublié de mettre mon chapeau de cowboy à paillettes...mais j'ai mes bottes!

Nous n'avions vu qu'un peu du renommé spectacle son et lumière de Fremont Street projeté sur une marquise qui recouvre la rue. Encore une fois, ce spectacle un peu suranné ne peut compétionner avec ceux du nouveau Vegas mais il a gardé son charme, d'autant plus qu'il fait toute la rue qui est piétonne sur toute son étendue. 


Il est 8h30 (et il fait nuit noire), nous reprenons la navette et rentrons à la maison (au camping) après cette saucette éclair. Nous reviendrons demain passer la journée en ville.



lundi 28 avril 2014

2014/04/28. Lundi. Soleil

Las Vegas, NV

Lundi, jour de lavage. Lavage du linge (1 brassée de blanc, 1 brassée de couleur), c'est bien d'avoir plusieurs laveuses à sa disposition. Encore faut-il avoir beaucoup, beaucoup de 0,25$. Lavage des corps (trop fatigués, hier soir pour une douche), lavage des cheveux.
Puis, ménage des photos et ménage du blogue. Jean-Pierre va faire qqs achats en vélo et je m'installe pour l'écriture.
Note de la rédaction: Certains lecteurs fort attentionnés s'inquiètent que je passe autant de temps pour écrire ce blogue. Je veux les rassurer tout de suite. J'y consacre en effet beaucoup de temps et au début, je trouvais que cette activité (je n'ose écrire "tâche", quand même) me privait d'autres, plus intéressantes. J'étais cependant bien consciente que cet exercice me permettait ainsi qu'à Jean-Pierre de faire le point après nos journées ou après nos étapes, quand j'écris qqs jours en même temps. Puis, avec le temps, j'ai réalisé combien j'aime faire cela. Notre dynamique est la suivante (la plupart du temps): Jean-Pierre télécharge les photos puis part en vélo; après quoi, je prends le relais, choisissant les photos en fonction de ce que je veux raconter. Ceci fait, nous relisons à deux (Jean-Pierre a l'oeil pour les espaces en trop et les S manquants) avant de publier. 
(bien sûr, je vous fais grâce des reprises, reprises et reprises que nous imposent notre logiciel, ordinateur, ou autre esprit malfaisant). 
Bref, (hum...), Danielle (l'amie qui s'inquiète), ne t'en fais pas pour moi. Écrire ce qui me plait, soutenue par les photos de Jean-Pierre (la plupart du temps) fait vraiment partie de mes plaisirs de vacances.

Retour aux lavages, ménages et tutti quanti (autres activités domestiques). 
Je confesse que je passe un certain temps dans la piscine pendant le lavage et que je fais une première sélection des photos sur une chaise longue. La grosse misère (tu vois, Danielle...).

La journée se passe donc au camping. Nous irons ce soir à Vegas pour LE spectacle que nous espérons voir depuis si longtemps, LOVE. Nous prendrons la navette, aller-retour. Nous arrivons à Vegas à temps pour le Happy Hour. Non, mais quelle planification! Bouchées mexicaines, bière et margarita. Personne ne se plaint.

Sur notre chemin, une autre rencontre fortuite qui comblera certainement notre cher Julien et son petit Élie, Lucky Luke, en personne, ravi de poser avec Jean-Pierre. Merci Luke! Une question: où est Rantanplan? L'as-tu confié aux Frères Dalton pour venir à Vegas?

Puis, direction: le Bellagio, le spectacle est à 7h. La salle est petite, personne n'est à plus de 90 pieds de la scène. Comment décrire ce spectacle? Pendant que l'action se passe au centre de la scène en forme d'étoile et dont le plancher s'ouvre, descend ou remonte selon les numéros, deux écrans gigantesques font voir des images, des dessins (psychédéliques) et photos d'archives des Beatles, de Liverpool en guerre, de spectacles antérieurs, de foules et de jeunes filles hystériques. Évidemment, il faut avoir les yeux partout car des acrobates apparaissent et disparaissent, des structures de toutes sortes se font et se défont sous nos yeux et des bouts d'histoire se déroulent ici et là. Le tout sur fond bien sûr des chansons des Beatles, d'enregistrements de leurs conversations, etc. Le spectacle s'ouvre avec le show annoncé par Sergent Pepper pour le bénéfice de Mr Kyte, aussi farfelu que possible et tout à fait dans l'esprit du cirque du soleil. Parmi les scènes les plus réussies (en fait, les plus conformes à ce que nous en avions imaginé): "Lucy in the Sky" (avec voltigeuse, in the sky),  et "Octopussy Garden's"  alors que des méduses géantes et autres animaux marins voltigent et nous voilà, à nous imaginer dans l'eau car "We'd like to be under the sea", nous aussi. Bien sûr, la célèbre phrase "It's going to be the end" du Show de Mr Kyte vient annoncer la fin du spectacle et boucler la boucle. 

Le tout dernier mot revient au Beatles et à leur message "All you need is Love" que le public reprend pendant que tous les artistes dansent et tournent sur la scène. 

Un très beau spectacle où les Beatles sont omniprésents sur scène, représentés par 4 jeunes garçons qui circulent sur scène à bord d'un grand lit. Des costumes très colorés et une mise en scène...plutôt hystérique, du genre "C'est la fête" de Fugain. Le bémol de Jean-Pierre: le focus est mis sur une certaine période des Beatles (flower power et peace and love) au détriment des premiers succès. 
Notre mot de la fin: Un très beau spectacle (bis), très entraînant et distrayant mais pas aussi magique que "O". Mais bon, c'est et ce sera un immortel.

Après le spectacle (Sorry! No photos during the show.), nous rentrons directement. Nous reviendrons demain, passer toute la journée. 

Voici, néanmoins quelques images de notre soirée:

Jean-Pierre devant la boutique de Love (chaque spectacle a sa boutique de produits dérivés), les précieux billets bien en mains.

La scène (avant le début du spectacle et les consignes d'usage: no pictures.
Deux des nombreuses publicités

Comme on le voit, le Cirque du Soleil est toujours bien annoncé. En fait, nous avons compté 8 spectacles du Cirque présentés simultanément. 








 

2014/04/26. Samedi. Pluie, grêle puis neige.


Grand Canyon, AZ. Jour 4. Samedi. 

Pour une fois (et c'est bien dommage!), les météorologues ont prédit juste. Il neige!
D'abord quelques gouttes de pluie, puis des grêlons et enfin, de la neige. Quel réveil!
Je sors prendre qqs photos, histoire de vous consoler un peu (on entend dire ici que c'est encore l'hiver au Québec).

Pendant que Jean-Pierre en profite pour faire les comptes. Il est pas beau, ce petit meuble qu'il a construit de ses habiles mains?!
Prenant notre courage à 4 mains, nous décidons de profiter de l'occasion unique de voir le canyon sous un autre jour. Un jour où le canyon se cache, se voile et se dévoile. Un jour où la neige et les fleurs se donnent à voir en même temps.  Voici quelques images ...entre le flou (artistique) et le clair (climatique):

Puis nous entreprenons de faire cette fois le tour du South Rim, avec une visite pédestre auto-guidée du Village. Tantôt, sous la pluie; tantôt, sous la neige, mais toujours sous le vent, nous y verrons à loisir les créations de Mary Colter que nous aurons grand plaisir à visiter...pour échapper un peu au mauvais temps qui persiste. Certaines personnes sont en manteau d'hiver...

Avec l'arrivée du chemin de fer en 1901, le village a dû développer ses installations d'accueil. Après un premier grand hôtel, très confortable, très chic et très cher, le El Tovar construit en 1905 par l'architecte Charles Whittlesey, c'est Mary Colter qui réalisera la majeure partie des autres constructions. Inspirés des constructions des communautés autochtones, ses bâtiments en utilisent également les techniques de construction. C'est vraiment extraordinaire que d'entrer dans ces bâtiments qui semblent venir d'un autre âge, d'autant plus que de nos jours, on y retrouve des pièces d'artisanat en vente et l'ambiance créée par la musique de créateurs autochtones contemporains.  

La Hopi House: 

Le Look-out Studio: 


Le Bright Angel Lodge (1935)



Le manteau de la cheminée reproduit la géologie du grand canyon: 
Nous décidons de participer à l'histoire de ce bâtiment historique en prenant place à sa table. Au menu: Soupe aux fèves noires pour Diane et corn chowder pour Jean-Pierre et quesadilla au poulet en partage. 

Une bonne soupe, ça fait du bien! Sans doute, les voyageurs d'autrefois se réconfortaient-ils comme nous après avoir parcouru les pistes dans ce genre de voiture. 
Nous admirons leur courage ainsi que les toilettes des dames...toujours élégantes avec leurs robes longues.

Parmi les autres intrépides qui ont contribué à faire connaître le Grand Canyon: les frères Kolb qui, à compter de 1902, y construisent leur résidence et leur studio de photographies. Aujourd'hui, une exposition y présente leur oeuvre dans le salon où ils offraient des causeries, des projections de films et où Blanche, la maîtresse de maison recevait pour le thé et le bridge. Quelle vie! 

Intrépides, Elsworth et Emery ?
Et que dire de Blanche, l'épouse d'Emery qui y a élevé une petite fille laquelle a été d'ailleurs la première personne à traverser le pont suspendu qui traverse le Colorado, quelques années plus tard, lorsque devenue jeune fille. 

Notre virée terminée, nous décidons de quitter une journée plus tôt, soit aujourd'hui même et de gagner Falstaff d'où nous repartirons vers Las Vegas, demain, dimanche. Nous prenons donc la 64 vers Desert View à l'est. Bien d'autres découvertes nous y attendent de sorte que nous prendrons un bon 4 heures pour la parcourir. 

Ici aussi, la neige est omniprésente tout comme le vent, l'alternance des ciels clairs et des nuages. 
Petit arrêt imposé pour Diane. Attention aux glaçons et à tes fesses!
Plusieurs arrêts sur cette section de la South Rim nous permettent de voir le canyon sous un autre angle. À certains moments, nous voyons littéralement avancer le brouillard en provenance de l'ouest.
Stop! Site archéologique! "Tusayan Ruin", un des 4000 sites archéologiques du Grand Canyon.
Le musée ci-dessus reproduit l'architecture pueblo
Une courte piste nous conduit de ruines en ruines, laissées sur place par les archéologues. Ici, une kiva, i.e. lieu de rassemblement de cette communauté qui a dû compter entre 16 et 20 habitants. Les premières installations ont été datées de A.D.1185. 

Dans les différents sites, on a retrouvé ce genre de jouet (ou de fétiche) fait de rameaux pliés. On en vend des reproductions et on en fait des bijoux. Cet objet est très émouvant quelque qu'ait pu être sa fonction, des mains humaines l'ont façonné avec beaucoup d'imagination. 

Nous poursuivons notre route et atteignons Desert View et sa fameuse "Watch Tower", construite en 1932 et considérée comme la réalisation la plus achevée de Mary Colter. L'architecte a réalisé nombre de recherches archéologiques pour concevoir cette construction qui n'est ni une reproduction, ni une imitation. Elle a invité des artistes autochtones à venir créer sur les murs des oeuvres d'art symboliques. Entrer ici, monter cet escalier (qu'elle a installé plutôt que les échelles habituellement utilisées par les indiens), se sentir observé par ces personnages pour nous, mystérieux; tout cela  est vraiment une expérience unique qui se vit dans un grand silence que s'imposent spontanément les visiteurs. Les images qui suivent tentent de vous permettre de la vivre à votre tour. 







L'édifice compte plusieurs étages. Des galeries extérieures donnent accès au panorama. Ici, le fleuve Colorado se voit mieux que nul part ailleurs. Ce sera là notre dernière vision du Grand Canyon. 
Un rayon de soleil vient prononcer le dernier adieu. 

2014/04/27. Dimanche. Soleil et froid.

Arrivés à Flagstaff en début de soirée, nous pensons trouver le même bon accueil chez notre ami Wall Mart qu'à notre dernier passage. Que non! Notre ami ne désire plus recevoir de visiteurs du soir. Nous migrons vers un autre membre de la même famille plus accueillant. Ici aussi, le même avis placardé: "No overnight parking". Pourtant plusieurs VR sont déjà installés. Nous décidons de faire "front commun" et de nous faufiler parmi eux. Au moment de dormir, nous sommes une bonne douzaine de VR sommeillants.

À 3h15, Wall entreprend le grand ménage et lance son camion balayeur dans son stationnement. Bizarre! Le véhicule ronronnant circule surtout dans notre secteur! Pas de problème, nous n'avions plus sommeil. Nous quittons notre place entre 2 VR (désolés, les copains, pour le "front commun" mais nous adorons rouler la nuit) et prenons la route vers Las Vegas. Inutile d'emprunter l'historique route 66 comme prévu, on n'y voit rien; le soleil ne se lèvera que dans 2 heures.

Arrêt pour déjeuner chez Cracker Barrel (3 crêpes aux pacanes et sirop de pacanes + 2 oeufs + bacon et saucisses). C'est un "petit déjeuner", ça?

Selon nos prévisions, nous serons à Las Vegas avant 8h...Nous décidons donc de faire un petit détour pour aller voir le fameux "London bridge" du Lac Havasu. 

Havasu Lake est une petite ville fondée en 1963. Son fondateur, Robert P. McCulloch Sr. a voulu inscrire la ville sur la carte en lui donnant un élément spectaculaire propre à attirer les vacanciers vers ce site idéal de villégiature (300 jours de soleil par année!). C'est ainsi qu'il s'est mis en tête une idée folle: acheter le pont de Londres. Ou plutôt, un des ponts de Londres que Londres devait reconstruire. En 1968, l'homme d'affaires a acheté le pont construit en 1831 pour 2,460,000$. Il l'a fait démonter, lui a fait traverser l'océan puis reconstruire pour un montant correspondant environ au double. En 1971, le pont a été inauguré. Il enjambe une bras d'eau aménagé tout exprès pour lui en creusant un canal qui a transformé une péninsule du lac en île. Puis, un petit village anglais a été reconstitué à proximité. Aujourd'hui, l'ensemble est plutôt désuet. Le propriétaire des commerces ayant renoncé à l'entretenir adéquatement après que la Ville lui en eut refusé la démolition au profit de la construction de condos. 

Malgré l'aspect suranné et factice de ces constructions, l'audace et l'énergie de McCulloch ne cessent d'étonner et ...d'inspirer, sans doute. 



Zut! Pas de téléphone dans la cabine!
Une petite grimpette ...
Hello! Hello! Ici, Londres!
Le voici dans toute sa splendeur, ce fameux London Bridge qui menaçait de tomber au loin. "London Bridge is falling down", vous connaissez, non? Eh bien, c'est lui. À ne pas confondre avec le Tower Bridge qui lui est toujours en place. 
Nous quittons, non sans avoir pensé qu'un séjour ici serait aussi très agréable: campings gratuits, promenades le long du canal pour les piétons et les cyclistes, etc. Mais voilà: Vegas nous attend!

1er impératif: d'abord, nous loger. 
Conseillés par Lina et Marc et par Ivano et Évelyne, nous nous installons dans un camping sur Boulder Highway. Très abordable, très bien organisé, ce campground nous offre plusieurs navettes gratuites par jour pour aller sur la Strip et sur Fremont Street. 

Ce campground est aussi un hôtel-casino. On y présente des spectacles de lasers, de musiques et de jets d'eau, il y a aussi des théâtres et cinémas, des restaurants, etc.
(C'est bien une montagne que l'on voit au-dessus du toit de l'hôtel. C'est toujours fascinant de constater que Vegas planté en plein désert est entouré de montagnes.)

Nous sommes fort bien installés, de l'ombre et le matin, du soleil.

Ceci réglé, nous partons en VR, pour notre première visite. Nous comptons nous stationner près d'un des grands hôtels comme nous l'avions fait en 2000 alors que nous voyagions en Westfalia. Aie! Aie! La circulation est folle...et les espaces de stationnement ont disparu!
Le Las Vegas d'aujourd'hui nous déstabilise un peu, beaucoup. Nous avions conservé un souvenir bon enfant de cette "ville de jeux"  qui nous apparaissait en 2000 comme un jouet, justement. Aujourd'hui, presque plus aucun espace libre, la cohue partout et encore des constructions en train. Le décalage est encore plus grand pour Jean-Pierre qui évoque avec une certaine nostalgie, le LV de 1985 alors qu'il y était venu pour un congrès. 

Nous retournons, vite fait au camping. Finalement, les navettes gratuites: quelle riche idée!
Nous retournons en navette cette fois, et faisons bien attention de repérer le point de débarquement et d'embarquement pour ce soir. 

Las Végas a changé mais nous reconnaissons avec plaisir la Strip que l'on traverse sur des ponts (Jean-Pierre a ses "rives", moi, j'ai mes "ponts" et non des passages aériens, comme il me le suggère) au-dessus du flot des véhicules en tous genres. Mais cette vue-ci n'est pas de la Strip mais d'une rue transversale...la Strip est plus large encore et il y a davantage de voies. 
La Tour Eiffel (au tiers de l'original), 
le magnifique Bellagio, 
l'historique Flamingo,
et l'imposant Ceasar Palace (ici, une partie du tout, seulement)

Mais, surprise! Voyez qui m'attendait à Vegas!
Ah! Mes Juliette, Myosotis et Rosalie auraient bien aimé être à ma place! Surtout, qu'ils sont très nombreux, ici les Minions. Habillés de toutes les façons et toujours amusants et de bonne humeur. 

2e impératif: acheter des billets de spectacle. 
Le plus difficile à Végas, c'est de marcher rapidement vers une destination précise. Ici, tout le monde marche au ralenti, regardant à droite et à gauche, sans aucun souci de l'heure. L'air est doux, on se promène...

Nous ralentissons donc le pas, malgré notre hâte à trouver nos billets.
D'abord, des billets pour Love au Mirage. Nous repérons Le Mirage puis, y entrons et marchons, marchons, marchons. Difficile de s'orienter. Enfin, nous trouvons le comptoir d'achats. Maintenant, il s'agit de décider du montant à dépenser ou à ne pas dépasser. Optons pour le moyen terme. Avons nos billets pour demain soir, lundi à 19h. Ouf!

Et si nous tentions notre chance pour "O" ce soir? Ce spectacle dont nous avons tous beaucoup entendu parler, non seulement à cause du Cirque du Soleil mais aussi de l'implication de Sylvie Fréchette a peut-être perdu de son éclat depuis 1998, année de son lancement? Allons voir! Bon! Nous avons des billets pour ce soir (le spectacle fait relâche jusqu'à mercredi soir et nous serons partis). Ça y est, c'est parti! Notre porte-monnaie s'allège et notre âme s'inquiète. 

Maintenant, les obligations (!) réglées. Nous nous offrons une petite pause (ou pose) touristique

Nous trouvons un resto genre mexicain (délicieux) et courons ensuite au Bellagio pour 19h30. 

Comment dire combien le spectacle nous ravie, nous enchante? Nous ne savions pas à quoi nous attendre. O", c'est de la poésie pure. Les artistes performent dans l'air et sur le sol comme dans l'eau. Le sol se dérobe soudainement, des êtres bizarres en émergent, chatoyants, louvoyants. La musique (live) soutient la magie. L'imagination n'a pas de limites; la nôtre s'emballe. Qui sont ces extraordinaires créateurs qui conçoivent un scénario, en imaginent les mouvements, la musique; inventent ces costumes qui créent des corps nouveaux tout en permettant les performances aquatiques et aériennes? Comment une telle synergie peut-elle exister? Moi qui ai toujours été renversée par la création collective que constitue une exposition, je reste...sans mot. Jean-Pierre est ému et transporté. Nous qui avions hésité devant cette dépense supplémentaire (Love devait suffire), nous sortons du spectacle sans même pouvoir échanger un mot. Ce ne sera que plus tard, beaucoup plus tard. L'enchantement se maintient...Nous flottons dans l'atmosphère d'O.

Puis, la nuit tombe sur la ville qui ne dort jamais...




Mais nous, nous voulons dormir après cette journée qui a commencé bien tôt. Et surtout, nous voulons revoir en rêve ce que nous venons de rêver, peut-être. 

Jean-Pierre, oeil de lynx, a tôt fait de repérer un arrêt d'autobus et nous rentrons à notre camping pour un modeste 5$ alors que nous avions craint devoir en débourser quelque 50 pour un taxi. Les économies, c'est notre façon à nous de faire de l'argent à Végas. 

D'autres, semblent-ils, s'en sortent autrement. Voyez plutôt ce couple, leurs bagages débordant de beaux billets. 

Quant à nous, nous rentrons au Camping (il y a un arrêt d'autobus, juste en face), les poches moins pleines qu'à l'aller mais le coeur heureux.

et glissons dans le sommeil.
Bonne nuit!