dimanche 8 juin 2014

2014/06/08 Dimanche


De Panguitch à Escalante. 

Sur les traces de Friscomtl 2013
1 étape: 
De Panguitch, UT (26/05) à Escalante, UT (27/05)



Notre principal objectif aujourd'hui est de visiter Bryce Canyon National Park que Jean-Pierre a traversé l'an dernier dans sa partie supérieure. Cette année, nous bifurquerons de sa route pour visiter le parc qui est tout en longueur du nord au sud.


Mais auparavant, la route de Friscomtl nous réserve d'autres émerveillements comme le Red Canyon Park.


Vers 10h, soit à la même heure où Jean-Pierre y était l'an dernier, nous nous arrêtons devant les arches de Red Canyon. Ce canyon est remarquable par les différents tons de rouge, rose et orange qui proviennent des sédiments de fer présents dans un lac qui était ici il y a quelque cinquante millions d'annéest et qui ont pour ainsi dire, rouillé depuis. Dommage que nous soyons ici au milieu de l'avant-midi car les couleurs les plus éclatantes sont en début et fin de journée.

Jean-Pierre sur la route

et Jean-Pierre sur la piste cyclable qui longe la route et où il roulait l'an dernier.

Le parc a été ouvert en 1925 et l'ouverture a été l'occasion d'une mise en scène bien particulière. Des enfants costumés en fées et en elfes accueillaient le public dans un décor tout fleuri. "Welcome in Fairyland" proclamait une banderolle.

Nous poursuivons la route vers Bryce Canyon et découvrons le tout nouveau terrain de camping (tentes et VR) qui vient d'être aménagé juste un peu avant l'entrée du parc.

On peut même y dormir dans d'authentiques Tipis.

Il y a même ici, un arrêt pour la navette du parc. 
 

Différemment de Zion mais comme au Grand Canyon, il n'est pas  obligatoire de prendre les navettes pour visiter le parc. D'ailleurs, elles sont beaucoup plus petites.

Nous pouvons voyager à notre rythme; il y a des stationnements à chaque point de vue. 

Nous voici donc à Bryce Canyon National Park. 

Voici la première chose que nous apercevons en entrant:

à 8 600 pieds d'altitude, des arbres brûlés au premier plan et le plateau Paunsaugunt au loin. Nous ne savons pas s"il s'agit ici d'un incendie contrôlé destiné à favoriser la repousse de très grands arbres. Nous comprenons en lisant le journal du parc que le canyon est à l'est de ce grand plateau. 

Notre visite ne fait que commencer. Nous suivons les recommandations du journal et surtout, nous suivons la carte qui est fournie. À Bryce, bien sûr, comme tous les lieux d'intérêts aux États-Unis, il y a des arrêts pour admirer le paysage. Ici, ces arrêts sont tous du côté gauche de la route (venant du nord), on nous suggère donc de nous rendre jusqu'au bout sans nous arrêter et de faire ces arrêts en revenant. Question de sécurité. C'est ce que nous faisons. Cependant, cette façon de faire nous fait voir d'abord des points de vue plus particuliers, comme différents coins du parc qui est en fait, un amphythéâtre. Les deux derniers arrêts que nous ferons i.e. les deux premiers points d'observation en venant du nord, présentent des points de vue d'ensemble. Or, le panorama est époustoufflant!

Le parc fait quelque 18 miles de long et il y a 14 arrêts proposés.

Il y aussi ici de nombreuses randonnées suggérées et le journal du parc les présente comme partout en les classant selon leurs niveaux de difficulté en précisant la dénivellation, la longueur et la durée estimée. 

D'entrée de jeu, je vous annonce immédiatement que Bryce nous a jetés par terre (littéralement, car il y avait un vent à écorner les boeufs et j'avais peur de tomber). 

Nous sommes restés sans voix devant ce phénomène unique. Nous avons tellement aimé que nous avons acheté (non pas la compagnie comme M. Gillette) mais un guide de poche des randonnées, bien décidés à revenir ici avec ceux de nos amis prêts à nous suivre. Ariane et Sylvain, Jojo et Bruno, Liette et Claude, Suzanne et Gilles, avez-vous senti passer "l'invitation au voyage"? Nous vous montrerons les photos et les descriptions, vous serez convaincus. Nous avons tout l'hiver pour ça.

Voici Bryce Canyon National Park.



Nous avons choisi de faire cette randonnée-ci. 

Cela montait pas mal mais cela valait tous ces efforts. 

Enfin! Nous pourrions voir et toucher un véritable ancêtre! Ces arbres vivent plus vieux que les séquois mais sont beaucoup moins grands à cause des conditions extrêmes dans lesquelles ils croissent, toujours à plus de 9 000 pieds.

Il paraît que même lorsqu'ils ont l'air mort, les bristelcone pine ne le sont pas...Qu'il y a toujours un petit bout de vivant prêt à reverdir...J'essaie de lui insufler un petit remontant avec mes blanches mains.

Je fais la brave mais c'est très, très haut,ici. 





En réalité ce "bridge" n'en est pas un, il s'agit plutôt d'une arche formée par l'érosion éolienne. Il n'y a pas eu de cours d'eau dessous pour le sculpter (NDLR. selon les informations fournies sur le panneau)



Jean-Pierre n'en revient pas.




Il y a aussi des grottes...

La photo ne le montre pas très bien mais ici Jean-Pierre joue d'audace. Il est tout à fait au bout d'une étroite bande de terre, entre deux précipices. Les grottes que l'on voit ne touchent pas le sentier. Un gouffre les sépare de lui. Sans doute qu'il aime les chatouillements dans les genoux que le vertige lui procure!


Bon, j'y vais aussi. C'est là que j'ai cru être emportée par le vent (sans blague). Je suis revenue presque à quatre pattes. 



C'est ici que Jean-Pierre prend sa grande décision. 

Nous reviendrons faire ces "trails"!


Ah! Oui! J'ai failli oublier! Un peu de toponymie, que diable! Le parc est dénommé en mémoire d'un couple de mormons installés ici en 1876, Mary et Ebenezer Bryce. Ce couple qui a eu douze enfants, a aussi établi une douzaine de communautés dans la région.

Nous poursuivons notre route vers Escalante, UT. En principe, nous ne ferons plus d'arrêts et roulerons en admirant le paysage qui se donne à voir, sans chercher ce qui se cache derrière. Nous traversons de petits villages de quelques centaines d'habitants à peine, parfois même pas 100.  


Je m'extasie devant le paysage qui se modifie sans cesse, en passant par toutes sortes de formes et de couleurs. "Ce sera toujours aussi beau, Diane", me dit Jean-Pierre. C'est que je fais beaucoup trop de photos. J'essaie donc de me restreindre, du moins en vous les montrant. Mais il y a tant de belles choses à voir et elle est si forte, cette envie de les montrer à ceux que l'on aime.

Quelques images que je laisse à votre rêverie.

F



C'est impressionnant de rouler sur ces longs rubans de route, en pensant à Jean-Pierre qui y roulait l'an dernier, seul, sans se décourager. 

Comme le faisait remarquer notre filleul, Julien, nous roulons sur les traces de Friscomtl et c'est son vélo qui nous devance.

Un nouveau sommet dans les mollets de Jean-Pierre.

Et un paysage lunaire...(il a roulé pas mal, même verticalement et jusqu'au ciel, hein!), un paradis des dinosaures.

Encore ici, le célèbre explorateur Powell est venu faire des relevés géographiques et géologiques. "C'est ici que j'ai fait connaissance avec ce Powell", dit Jean-Pierre qui a été surpris de le reconnaître quand nous avons visité le Grand Canyon.  

"Mais je ne me suis pas beaucoup arrêté, car ça commençait à descendre et j'avais bien besoin d'un répit"

Nous y voici.

Et voici où Jean-Pierre a dormi l'an dernier; un camping réservé aux cyclistes

"C'est ici que j'ai planté ma tente".

Et voici où nous dormirons cette nuit. Un camping tenu par des jeunes, à preuve le site internet exceptionnel et fort bien entretenu.

Ce joli bâtiment abrite la buanderie, les toilettes et les douches; le tout d'une irréprochable propreté.

Pour célébrer la fin de nos visites des grands parcs américains, nous allons manger au restaurant tout à côté du camping. D'ailleurs, ils ont placé mon initial à la devanture pour l'occasion. Ribeye pour Diane et Briskets pour Jean-Pierre. C'était délicieux! 

Demain matin, nous irons faire un peu d'épicerie ici.

Pour ne pas faire mentir Jean-Pierre, elle est située elle aussi comme partout aux États-Unis, au carrefour de ces deux mêmes rues: 

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