mardi 21 octobre 2014

2014/06/09 Lundi


De Escalante, UT à Hanksville, UT

Sur les traces de Friscomtl 2013
2 étapes: 
  • De Escalante, UT à Cingletree Campground , UT (28/05)
  • De Cingletree Campground, UT à Hanksville, UT (29/05)

Après le détour par Bryce Canyon, nous reprenons la route de Friscomtl. Cette route nous amènera à nouveau à la rencontre de Lorraine et Michel comme on le verra un peu plus loin.






Mais d'abord: Adieu, Escalante! Where we call Home!

Jean-Pierre souhaite, avec cette photo panoramique, vous transmettre l'impression d'immensité qui se dégage de ce vaste paysage de grisaille que nous admirons de ce belvédère.

Un arrêt pour faire connaissance avec ce grand parc et tenter de reconnaître les montagnes que le panneau nous nomme.


Voic un aperçu de la route qui nous attend.

D'autres courageux cyclistes voyageurs que nous ne manquons jamais de saluer de deux brefs coups de Klaxons et de moulte moulinets de la main. Quand ils ne sont pas trop épuisés, ils nous gratifient d'un sourire radieux.



Ces deux cyclistes nous font penser à un certain Justin que nous avons suivi hier et qui se rendait à Escalante comme nous. Le hasard a fait qu'il s'agissait là de notre deuxième rencontre; nous l'avions rencontré avant Ely. Justin compte se rendre à ¨Philadelphie et prend le même chemin que Jean-Pierre. 

La route nous offre tant de changements de formations géologiques. Nos connaissances quoique réelles ne suffisent pas à bien nous informer sur ce que nous voyons. "Cela sera comme ça tout le long maintenant", me dit Jean-Pierre À chaque tournant le paysage change. Tout est merveilleux!"
Mais les interrogations sont constantes. Pourquoi voyons-nous soudain ici des roches volcaniques? Comment sont-elles venues là puisqu'elles sont plus hautes que les montagnes alentour?

Décidément, je m'inscrirai d'une façon ou d'une autre pour suivre des cours de géologie. Jean-Pierre aussi peut-être. Avec des connaissances plus approfondies dans ce domaine, nos voyages dans la nature prendront plus de sens et ce, peu importe où nous serons. La Terre, c'est la Terre, non?

Un peu avant Boulder qui apparaît au loin comme une oasis de verdure, nous réalisons que nous roulons sur une crête, des ravins de chaque côté. 

Nous avons aussi l'intuition que nous suivons le cours d'une rivière car à notre droite, nous voyons un long ruban verdoyant qui circule parmi les rochers dénudés. Nous avons raison! Et nous avons raison aussi quand nous croyons que ces arbres sont des arbres fruitiers. 

Après Boulder, nous atteignons un sommet de 9263 pieds. Jean-Pierre se demande comment il faisait ça; moi, aussi. Déjà, j'ai les oreilles qui bourdonnent et du mal à respirer. 

Nous nous arrêtons encore, cette fois pour voir le vaste réservoir du Lac Powell. C'est 

Nouvel arrêt, cette fois nous faisons connaissance (via un panneau d'information) avec une autre des femmes extraordinaires qui ont contribué au développement de l'ouest américain et à sa connaissance. Helen Thompson a fait ici vers 1865 des relevés et des photographies en botanique. Comme tous les explorateurs du temps, elle voyageait à cheval. L'aventure était sans doute dans le sang familial car elle était la soeur du fameux Powell qui a sillonné presque toute la région et à qui, le lac doit son nom.  

La route descend un peu. Nous sommes à 8175 pieds et nous arrivons là où Jean-Pierre a passé la nuit du 28 mai 2013, le terrain de camping, Cingletree, un peu à l'ouest de Torrey. Il allait y vivre un moment étonnant. Il raconte:

"Il était environ 20h, je venais de me coucher et je m'assoupissais. Le temps était pluvieux, il y avait des éclairs et j'avais fait de grandes montées. Bref, j'étais en train de dormir du sommeil du juste cycliste. Soudain, dans mon demi-sommeil, j'entends des voix. J'ai même l'impression que les mots sont en français. Encore plus drôle, il me semble que c'est ma soeur Lorraine que j'entends. Ici! En plein bois! Puis, j'entends nettement: Y-a-tu un Jean-Pierre ici? Je sors le nez de ma tente et vois ma soeur et Michel, devant moi. Quelle surprise! Bécots, bécots. Comment? Comment? 
Puis, Lorraine et Michel qui n'ont pas soupé encore, passent à l'apéro et aux hors d'oeuvres. Je les accompagne jusqu'à ce que je tombe de sommeil. Je les laisse à leur souper après les avoir invités à passer la nuit dans mon hôtel particulier. Le lendemain matin, Lorraine m'a préparé un plantureux déjeuner en plus de me faire cuire des oeufs durs pour la route. Elle m'a de plus, prêté un cadenas; j'avais perdu le mien et cela compliquait beaucoup ma vie quand j'allais faire des achats. Puis, nous nous sommes séparés. Cette fois, pour de bon car je ne la reverrais qu'à Montréal. J'étais bien content de ce répit dans ma solitude."

Cette rencontre, en rien fortuite, est dûe à la détermination de Lorraine. Après m'avoir téléphoné à Montréal pour vérifier que Jean-Pierre était bien entre Boulder et Torrey, elle et Michel ont visité tous les motels et tous les campings jusqu'à retrouver Jean-Pierre. Ce n'est là qu'une des anecdotes d'aventures communes à Lorraine et Jean-Pierre. 

Quant à nous, cette année, après avoir visité ce camping. Après les "J'ai dormi ici" et les "J'ai mis mon bicyle, là", nous avons repris la route en direction de Hanksville où nous comptons dormir.