jeudi 1 mai 2014

2014/05/01. Jeudi. Soleil.

Valley of Fire, NV. Jeudi.

Nous quittons Las Vegas et prenons la route vers l'est en direction d'un parc que nous ont vanté Lina et Marc, rencontrés au Merryweather Park sur la Natchez Trace. Ce parc d'état n'est qu'à 1h1/2 de Las Vegas et pourtant...

Un réel enchantement nous attend. Un éblouissement plutôt. Les couleurs ici sont vives, les rochers nous entourent et des sentiers sont partout accessibles. Nous pourrons marcher à notre goût. Mais surtout, et nous ne le savons pas encore, nous verrons ici des choses dont nous rêvions mais que nous ne pensions jamais voir aujourd'hui. (Un peu de suspense...)

Le parc nous offre aussi à nous de ce suspense...tant la route est longue et sinueuse, nous offrant sans cesse de nouvelles perspectives...sans que nous n'arrivions jamais au bout. Nous espérons que cette longue route en vaudra la peine. 

Et soudain, le décor change, les couleurs explosent dans ce ciel d'un bleu hyperréaliste. 

Nous apprécions le souci des architectes de concevoir un pavillon d'accueil qui s'harmonise au décor ambiant. 
Nous trouvons facilement les 2 campgrounds du parc (peut-être une soixantaine de places au total) et choisissons un site sans électricité, à proximité des toilettes et douches. L'emplacement est extraordinaire, nous sommes très heureux d'avoir entrepris ce détour (notre destination était plutôt Death Valley Natn'l Park). Le coût d'entrée au parc est de 10$ par véhicule et le camping de 20$ dont on déduit le coût d'entrée. 




Nous avons comme voisins, des petits lézards, des oiseaux, des mouches et des guêpes dont le bourdonnement m'inquiète un peu. Mais il suffit d'éviter leurs lieux de prédilections: fleurs et sources d'eau - comme notre robinet - et elles nous ignorent aussi. 
Un petit lézard tout blanc s'immobilise en me voyant. Je le sens qui m'observe tout autant que moi. 

Puis, nous commençons notre exploration du parc. La route est très bien asphaltée et il est très facile de s'orienter. 

Nous nous dirigeons vers le lieu le plus éloigné
et entreprenons la courte (!) marche de 1,5 mille. Le départ est difficile, nous nous enfonçons dans le sable blanc où nous marchons, comme sur une plage. Nous pensons revenir sur nos pas mais Jean-Pierre voit un panneau au loin. Allons voir! Surprise! Nous sommes dans un décor de cinéma. Non pas, comme à Végas dans un décor construit mais bien dans un décor naturel utilisé par le cinéma. Vous avez donc peut-être déjà vu ces panoramas que nous découvrons.



Fins grains de sable et rochers se confondent dans ce même rouge. 



Nous poursuivons notre marche, le sable disparaît remplacé par d'énormes rochers.
Diane décide de grimper...
et est bien contente de son exploit!
(Voici ce que je voyais de là. Mais en regardant l'envers du décor, vers l'intérieur de ce rocher percé, j'ai découvert une descente très très facile...Une récompense pour mes efforts sans doute!)
Les couleurs changeantes et les sinuosités qui traversent les rochers les font ressembler à des vagues caressant la plage. 
Revenu au RT, nous vidons nos chaussures pleines de très fin sable rouge. C'est étonnant car au départ, nous marchions dans du sable blanc. Cela montre bien les variations du sol et du sous-sol, sans doute. 
Comme nous ne connaissons rien (ou presque) en géologie, nous ne pouvons nommer ces différents sédiments mais nous admirons. 

Nous nous amusons aussi beaucoup. Diane prend la mesure...

mais c'est Jean-Pierre qui joue les acrobates. 
"Boys are boys!", moi, je continue...


Les contrastes de couleurs sont parfois extrêmes


et le travail d'érosion éolienne donne des résultats spectaculaires.

"Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute!", comme dirait le renard de monsieur de LaFontaine. 

Qui croyez-vous a déposé ses pierres dans cette petite niche naturelle? D'après Jean-Pierre ce sont des randonneurs. J'aime croire que c'est la nature...ou de petits animaux pour se réchauffer avec ces pierres chauffées au soleil. (Trop d'imagination?)

Le ciel si bleu, sans aucun nuage découpe des formes bien nettes à l'horizon, 


Sa lumière se mire dans ce bassin qui recueille les eaux de pluie du printemps (Mouses's Tank) qui a permis à un fuyard du XIXe siècle de se cacher longtemps ici et d'y survivre. 
C'est sur le chemin menant à sa cachette que nous vivons NOTRE moment de grande émotion, en voyant ce que nous n'avions pas prévu: des prétroglyphes, des traces humaines vieilles de 4000 ans!
Gravés il y a si longtemps dans la pierre enduite de carbone, ces signes sont vraiment émouvants. Leur proximité nous étonne tant que nous avons du mal à les croire authentiques. Nous arrivons de Las Vegas, la ville reine du "fabriqué sur mesure" et avons encore en tête toutes ses artifices.

En fait, cela nous semble trop beau pour être vrai...mais nous voulons croire que ce sont bien de vieilles mains humaines qui ont laissé ses marques. Nous sommes privilégiés d'y avoir accès. 

Les fleurs aussi abondent et viennent ajouter leurs couleurs à celles des roches. C'est surtout pour voir les déserts en fleurs que je voulais entreprendre ce voyage au printemps. Je suis comblée.


(Avec ma propre caméra, je prends des clichés de toutes les fleurs que je rencontre et me préparerai un herbier lorsque je serai de retour à la maison. D'ailleurs, j'ai acheté un guide d'identification qui m'aidera beaucoup...il m'aide déjà beaucoup)

Pour la fête des Mères qui approche, un magnifique Yucca pour Maman qui les aime tant. 

Encore une marche, cette fois vers un occupant que l'on trouve habituellement dans un zoo: 
Cet éléphant doit se sentir bien malheureux, la trompe ainsi figée dans la pierre. 

Nous rentrons avant le coucher du soleil (pas d'électricité) et préparons notre souper. 
Nous avons la tête pleine de si belles images que nous pensons avoir rêvé. Cependant, nos pattes (MES pattes) me rappellent que tout cela est bien réel...mais pas toujours à 2 pas. Les trésors se cachent et ne se donnent qu'aux coeurs vaillants, non?

L'ombre de cette pierre qui surplombe notre site nous semble un tantinet menaçante. La nuit tombe rapidement. Un ciel sans lune laisse toute la place aux milliers d'étoiles et ajoute à la magie de ce grand silence. 

Pourtant, le lendemain matin, elle n'aura pas bougé...


Je triche un peu mais vous dévoile déjà le dernier regard que nous poserons sur ce canyon au moment du départ, le lendemain matin. 
Nous grimperons cette escalier de 84 marches pour aller observer le paysage. Voyez comme l'escalier se confond avec le rocher grâce à cette couleur rouille que l'on a choisie. 


Tout en haut, nous pouvons observer à nouveau des pétroglyphes vieux de 4000 ans. 



Sur cette pensée respectueuse, nous quittons ce lieu qui restera une de nos plus belles découvertes. Une de ces découvertes que l'on souhaite partager avec tous ceux que l'on aime. 





1 commentaire:

  1. Superbe! Ce sont de magnifiques découverte dans un panorama extraordinaire. Merci de nous les partager.


    Le filleul!

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