samedi 31 mai 2014

2014/05/31. Samedi

De Old Middlegate Station, NV à Ely, NV.


Sur les traces de Friscomtl 2013
3 étapes: 
Old Middlegate, NV - Bob Scott Campground, NV (19/05)
Bob Scott Campground, NV - Eureka, NV (20/05)
Eureka, NV - Ely, NV (21/05)

Old Middlegate Station. Jean-Pierre prend le temps de saluer un vieux copain qu'il a rencontré ici l'an dernier. Toujours fidèle au poste, le cow-boy moustachu!


Et je prends mon café, détendue dans mon habillement très couleur locale, avec une pose très couleur locale aussi.

Nous décidons tous les deux de mettre le pied à l'étrier...mais bon, il n'y a pas d'étrier, alors, on fait "sans".


Un dernier souvenir de notre passage ici.

Nous nous préparons à reprendre la route 50, "The Loneliest Road in America" comme l'a surnommé un journaliste du magazine Life, il y a 20 ans. Ce surnom qui est resté attaché à cette ancienne route du fameux Pony Express au coeur du Nevada est très contesté par les résidants. Des cahiers de visites ont d'ailleurs été préparés pour mettre en valeur tous les trésors qui se trouvent sur cette route et qui en font une route de moins en moins "loneliest".

Eureka! Non pas, la ville...ce sera pour plus tard...mais "Eureka" pour la découverte. Celle d'un arbre légendaire que rien n'annonce sur la route mais dont nous avions appris l'existence, sans avoir aucun autre repaire que de savoir qu'il était à proximité de Middlegate. Une histoire (légende) le distingue des autres "cottonwood tree". On raconte qu'au cours d'une nuit chaude comme il y en a dans le désert, un couple de jeunes mariés se sont disputés sous cet arbre. La femme menaçait son mari de partir sur le champ. L'homme aurait répondu à cette menace par qqc comme "En tout cas, si tu pars, tu devras marcher pieds nus" et aussitôt, se serait emparé des souliers de sa femme et les aurait lancés en l'air. Les souliers sont alors restés suspendus aux branches de l'arbre. Là-dessus, l'homme se serait rendu à la Middlegate Station s'épancher auprès du propriétaire. Celui-ci lui aurait conseillé d'aller retrouver sa jeune épouse sans tarder. Revenu auprès d'elle, ils se sont réconciliés mais les chaussures sont demeurées accrochées. L'année suivante, le couple serait revenu avec leur premier né, lancer une petite paire de chaussure de leur bébé. 

Depuis, des centaines de personnes viennent ainsi lancer leurs chaussures dans les branches de l'arbre qui semblent ainsi porter de bien curieux fruits.

Diane se laisse tenter par la légende et par l'idée de laisser sa trace. 

Maintenant, grâce à une petite (!?) Montréalaise, l'arbre aux souliers brille un peu plus.

Nous reprenons la route. Mais pas n'importe laquelle route. Jean-Pierre avait décidé l'an dernier de prendre une route alternative...plus haute...plus difficile: le Carroll Summit qui culmine à 7 452 pieds. Ainsi, nous prenons une route où un panneau nous prévient "Peu d'entretien, sur cette route pour les prochains 29 milles". 

Tout d'un coup, je l'aperçois, immobile au milieu de ce champ, qui nous (me) regarde fixement. Je voudrais descendre pour faire une photo mais Jean-Pierre me rappelle que je suis habillée...en rouge et que, par conséquent, je devrais peut-être rester dans la voiture pour prendre la photo...

Le petit vient rejoindre sa maman et tous deux nous tournent le dos, sans plus d'intérêt pour nous.

Au bout de ce chemin, là où l'on aperçoit un bouquet d'arbres comme un oasis, s'ouvre le col dont nous allons entreprendre la montée: le Carroll Summit.

Sous ces rochers qui ont l'air d'être en ébullition, on peut voir les ruines d'habitations construites en briques de terre. 

On s'habitue sans s'y habituer vraiment à cette alternance de cols, de montagnes et de vallées. On ne s'habitue pas vraiement car on ne se lasse pas de trouver toujours cela très beau.

Mais où vont donc toutes ces routes? Y a-t-il vraiment des gens qui habitent ici en permanence? C'est ce que nous nous demandons tout en sachant fort bien que oui, il y a des gens (comme nous) qui vivent ici, s'étant adapté à ce climat, à ce territoire. 


On s'habitue aussi à ces routes aux revirements étonnants, parfois annoncés comme ici, parfois, non. En fait, Jean-Pierre s'habitue à y conduire et moi, je m'habitue à bien me retenir...

Comme les gens d'ici sont habitués à ces avis et à ces nombreux feux, non pas de circulation commem chez nous, mais des feux de "mettage de chaînes". Ah! le doux chant des chaînes sur la chaussée enneigée de nos souvenirs!


(Comme on le voit, mon séjour parmi les cow-boys commence à porter fruit: je suis plus vite sur la gâchette pour attraper des photos au vol. Cette fois-ci, j'ai presque eu les lumières au complet.)

En tout cas lui, il ne met pas de chaînes! (une bien belle pièce de métal taillé comme on en voit beaucoup)

Prochaine étape: Bob Scott Campground (après Austin)

Nous arrivons à Austin. 


Danièle
, ma sœur, toi, la "cheftaine", as-tu remarqué qu'il y a ici des "girl scouts" 

La ville telle que nous la découvrons.


Quelle chance! Nous sommes ici justement le jour d'un événement "Portes ouvertes"! Nous visitons cette ancienne auberge, restaurée et meublée d'antiquités par un couple de Reno qui y vient durant l'été. Aujourd'hui, le couple nous fait visiter la maison, nous raconte son histoire, nous accueille dans leur jardin et en plus, nous offre du thé et des biscuits. "Charming!"

La maison aujourd'hui.

Une petite phrase que j'ai demandé à Jean-Pierre d'immortaliser.

Cette cuisine est un ajout à la maison initiale. Jean-Pierre et moi avons bien aimé comment la fenêtre de la maison ancienne a été intégrée, sans disparaître.

Des poignées de verre absolument extraordinaires et des tiroirs bien astucieux. Nous sommes ravis de constater une fois de plus que le modèle que nous avons choisi pour les poignées des armoires de notre cuisine est bien traditionnel.  

Encore une étagère de fabrication maison pour présenter une collection de tasses. 

Je parle à Jean-Pierre d'un autre bâtiment patrimonial intéressant...mais inaccessible. En effet, cette tour est au bout d'une route de gravel qui monte en tournant dans la montagne.

Bien sûr! Nous y allons! J'ai pensé mourir en montant, la route était si étroite et moi, j'étais du côté extérieur...

Quelle construction étrange pour une maison d'été! Le panorama, toutefois, est à couper le souffle: vue de 60 milles vers le sud et 30 vers le nord. 

Vue de l'intérieur: des cheminées à tous les étages.

Nous reprenons cette route 50 qui porte également le nom de Lincoln Highway. Plusieurs nom = confusion. (Difficile à suivre, tout ça!)

Nous imitons les amis français qui posent leurs chaises le long des routes pour casser la croûte. Je voulais expérimenter ce vent dont Jean-Pierre nous avait parlé dans son blog. C'était vrai! Les verres, même pleins de jus, s'envolaient. Un sandwich d'une main, un verre de l'autre et la serviette dessous. Quel agréable moment de détente!

Prochaine étape: Eureka.


L'habituel panneau  


Et l'habituelle photo de Jean-Pierre devant son gîte (très cher) de l'an dernier qu'il a reconnu malgré le changement de nom...Futé!

Au moment où la ville d'Austin commençait son déclin, c'est Eureka qui est devenue la 2ème plus grande ville du Nevada. Malheureusement, un incendie a détruit presque toute la ville en 1879. La plupart des bâtiments sont donc postérieurs à cette date. Cette épicerie (où Jean-Pierre est venu l'an dernier) fait exception. Du moins en partie. La section à droite a été épargnée et celle de gauche reconstruite. Aujourd'hui, les 2 parties sont réunies. 

Nous ne nous attendions pas à ça! Des panaches parmi les denrées... et même des  animaux entiers comme au garde à vous.



Un comité du patrimoine a entrepris la mise en valeur de certains bâtiments dont un hôtel et l'opéra. Étonnant, non? Depuis le début de notre voyage, nous avons vu nombre d'opéras même dans les plus petites villes.

Cette section de la rue principale ne paie pas de mine. Mais nous prenons la photo car nous trouvons beaucoup de charme à ces vieilles devantures laissant voir le paysage derrière. Et vous?

Voici le musée d'Eureka.

Les fondateurs de ces villes de l'ouest étaient très optimistes: voyez la largeur de ces rues.

Nous avons prévu dormir ici mais...il n'y a pas de place, le croiriez-vous? C'est que les terrains de RV (nous cherchons toujours à brancher notre frigo) sont pleins de RV installés en permanence. Les gens y habitent en permanence ou alors y viennent les fin de semaine pour aller à la chasse ou à la pêche.
Nous poursuivons donc notre route.

Encore des sommets! Tout ça dans les mollets de notre as de la route!


Prochaine étape: Ely, NV.

Ely est elle aussi une ville minière et ce sont des montagnes de minerai qui s'ajoutent aux montagnes naturelles. 

Contrairement à bien d'autres villes rencontrées, les mines sont toujours très actives à Ely. Cette photo donne une petite idée de l'envergure de cette mine.
  
Et ces panneaux, une idée du dynamisme de cette ville de plus de 4 000 habitants.


Et ce McDonald, le 1er depuis longtemps vient confirmer le tout!

Cette fois, sans Jean-Pierre, la photo de son nid douillet de l'an dernier. "Il y a un nombre impressionnant de motels ici, mais je n'en savais rien. Je n'avais donc pris aucun risque et j'avais réservé ce motel par internet", déplore Jean-Pierre se rappelant les détours pour s'y rendre. À partir d'ici, il ne réservait plus. Il y a plus de places dans les motels que de sites pour les RV, semble-t-il!

Nous arrivons à notre destination pour la nuit, un camping KOA, synonyme de confort...et de $.




Prêts pour un bon souper? Jean-Pierre nous cuisine des steaks. Ça le change de conduire et moi, je me laisse gâter.

Le soleil se couche et nous décidons de prendre ici une journée de congé demain, dimanche.

1 commentaire:

  1. déjà au Nevada? Vous y ferez du sur place puisqu'on s'y rejoint dans..... 10 jours... Toutes ces photos nous donnent envie de partir tout de suite.... On a hâte de vous voir..

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