dimanche 4 mai 2014

2014/05/02. Vendredi.Soleil.

Death Valley National Park, Californie.

Destination du jour: Death Valley. Nous y sommes venus en 2000 et depuis ce temps, nous ne rêvons que d'y revenir. 
À notre âge, ils sont et seront de moins en moins nombreux, ces endroits où nous nous offrirons le luxe de revenir. Il y a 14 ans, nous ne le savions pas encore, mais maintenant nous en sommes de plus en plus conscients. Il faut donc bien regarder et bien apprécier ce que nous voyons car il y a de fortes chances que la vie ne nous offre pas le temps de répéter l'expérience. (Sniff! Sniff!)

Donc, aujourd'hui, car nous nous le sommes promis il y a longtemps, nous nous payons ce luxe de prendre du temps pour retourner dans un lieu exceptionnel. 

Une longue route nous sépare de cette destination. Nous devons d'abord revenir vers Las Vegas, ce qui nous permet de voir la ville sous un autre angle, soit en venant de l'est.  Quelques dernières images un peu floues car croquées en mouvement de cette ville gigantesque.




Puis, nous nous dirigeons vers Death Valley. 

Le parc doit son nom aux adieux qu'a fait un des voyageurs ayant traversé cette vallée en 1849. Plusieurs des chercheurs d'or (nous sommes en plein Gold Rush) surnommés les Forty-niners, y avaient trouvé la mort. Ce rescapé à bord du seul wagon ayant réussi à traverser le désert aurait dit en quittant: "Good bye, Death Valley" et le nom serait resté. 

Quant à nous, nous applaudissons en voyant enfin ce panneau et pourtant... il nous annonce que bientôt, très bientôt, nous commencerons à souffrir...nous aussi. 
Ce que nous confirme le panneau au Visitor Center. 
soit plus de 42C!!! Jean-Pierre retire bien vite sa main...
Il est grand ce parc...nous nous concentrerons autour de Furnace Creek, cette fois. (Voyez le "Vous êtes ici" dans le rectangle noir). Lors de notre premier voyage, nous avions visité plusieurs sites historiques reliés à la découverte d'argent d'abord, puis d'or et l'exploitation du borax au XIXe siècle. 

Premier arrêt, avant même d'arriver à Furnace Creek, Zabriskie Point, un point d'observation unique sur les environs. 
Une belle montée pour s'y rendre. 
Ouf! Nous y sommes!



La nature a parfois raison des installations humaines.

Il fait si chaud et notre frigo souffre tellement que nous optons pour le campground Furnace Creek Ranch plus cher mais qui offre le luxe de l'électricité. Le frigo sera content, une fois branché et nous seront contents de pouvoir mettre la climatisation. 


Puis, nous partons revoir les lieux qui nous ont fascinés.

D'abord,  les Badwaters, le lieu le plus chaud sur Terre. Sans être le plus bas du monde (un site en Jordanie est situé plus bas sous le niveau de la mer),  Badwater, situé à -282 pieds sous le niveau de la mer bat tous les records de chaleur parce que l'air dans ce lieu entouré de montagnes extrêmement hautes n'arrive pas à se rafraîchir durant la nuit. Ce bassin est situé à la rencontre de deux vallées, elles-mêmes bordées de chaînes de montagnes. À l'est, la "Panamint Valley, fermée par le Telescope Peek (11,049 pieds) et à l'ouest, la "Owen Valley" que domine le Mount Whitney avec ses 14,491 pieds. Les pluies n'apportent que 2 pouces d'eau par année alors que le niveau d'évaporation est de 150 pouces durant la même période. C'est dire que le sol s'évapore sans cesse. Les rares nappes d'eau sont 5 fois plus salées que l'océan. Pourtant, un poisson y survit, le pupfish, un poisson qui vient de la préhistoire. 


Nous marchons comme des milliers d'autres, avant, pendant et après nous, sur une longue bande de sel. La surface blanche correspond à la piste empruntée. 
Les sédiments blanchissent sous la pression des marcheurs. Sous cette surface, de l'eau se trouve encore. 

Ici, nous devrions voir dans la falaise, un petit panneau indiquant le niveau de la mer. Trop petit pour être saisi par la caméra, il faut l'imaginer à peu près à mi-hauteur. (le petit point rouge, ce n'est pas ça, c'est Diane)
La chaleur est extrême. Même nos vêtements deviennent chauds au toucher. Or, nous sommes en mai. Lorsque nous étions venus en 2000, au tout début d'avril, nous avions loué un wesfalia. On nous avait informé qu'il nous aurait été impossible de louer un véhicule avec cette destination en tête si nous avions été en juin ou juillet. La chaleur doit en effet, y être extrême. D'ailleurs, le record de chaleur a été atteint en juillet 1913 avec 140F.!!! 

Après le blanc, de la couleur, s'il vous plaît. 
Puis, la palette de l'artiste. Ce site est ainsi nommé, non pas tant pour les couleurs que nous pouvons y apercevoir que pour la présence des minéraux qui constituent la matière première des couleurs de peinture qu'utilise le peintre. Jusqu'à l'avènement de la peinture en tube un peu avant la fin du XIXe siècle, tous les peintres devaient préparer eux-mêmes (ou leurs apprentis) leurs propres couleurs à partir des pigments naturels. Ces mélanges leur étaient très souvent personnels et les recettes tenues secrètes. Avec l'apparition de peinture en tubes, les peintres se sont libérés de leur atelier et ont pu plus facilement travailler à l'extérieur ("sur le motif"), puisqu'il était plus commode de trimballer des tubes que des mortiers, pilons, etc. Les Impressionnistes en particulier, ont pu bénéficier de cette innovation et faire ainsi évoluer leur pratique. 


Pour atteindre ce point de vue, nous parcourons une route: The Artist Drive. Nous tentons bien de prendre quelques photos qui reproduisent ce qu'on nous montre sur les panneaux, c'est peine perdue.  La lumière est encore trop vive puisque nous sommes en après-midi. Un soleil couchant serait sans doute plus approprié. 
Jean-Pierre fait également quelques photos en mode panoramique. Voici un essai. 

Mais nous avons hâte de rentrer au camping et de profiter de la piscine. Nous nous contenterons d'une salade de fruits et de poulet pour souper. Nous mangerons dehors, presque à la nuit tombée, pour échapper au soleil tant il fait chaud.

Demain matin, ce sera un dernier adieu à vie à ce lieu, un enfer pour ses premiers résidants. Il est devenu une destination touristique durant les années 1920 lorsqu'un couple, Albert et Bessie Johnson, y a construit sa résidence nommée "Scotty's Castle" en hommage à leur ami, le fameux "Death Valley Scotty" et surtout après qu'un homme d'affaires, y eut construit lui, cet hôtel, le Furnace Creek Inn.   

Nous avons hâte d'arriver chez ma soeur et la route est encore très longue. Heureusement, nous pourrons couper un peu ce long parcours en passant par le nord et non redescendre vers Végas pour contourner les grands parcs (fermés l'hiver) avant de remonter par la côte. En effet, en arrivant au Visitor Center, nous avons appris que la route 120 qui donne accès au Yosemite National Park venait d'être ouverte 45 minutes plus tôt. Nous sommes vraiment chanceux!
Demain: direction Yosemite et dans 2 dodos: San Francisco. Je consacrerai 1 journée entière à écrire les chroniques de ces 3 grands parcs avant de retrouver la famille. 

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