2014/05/16. Vendredi. Soleil.

De Duncan Mills à ...

Ce matin, nous avons hâte de reprendre la route car Jean-Pierre a déniché hier et réservé un camping à Mendocino. Nous avons hâte de voir cette jolie petite ville dont Danièle nous a dit qu'elle nous plairait avec ses jolies maisons, ses nombreuses galeries d'art et ses plages sur le Pacifique où nous pourrons marcher.

Hier soir, Jean-Pierre a préparé le café ou plutôt la cafetière. Ce matin, c'est à "Manon de peser sur le piton". Manon n'étant pas ici, c'est Diane qui pèse dessus. Un déjeuner chaud (nous avons du courant), vidanges et remplissage d'eau (on n'est jamais trop prudents, comme nous le montrera le reste de l'histoire...) et c'est un départ! 

Nous arrêtons à Jenner.

 Le Centre d'informations touristiques est tout à côté du bureau de poste. J'en profite pour acheter des timbres et poster une carte à Alexandre. La postière, très sympathique me dit qu'elle fait une collection de cartes postales et me demande de lui en envoyer une quand je serai de retour.

À mon retour (dans le RT), je me rappelle que j'ai avec moi des cartes postales de la ville de Québec. Je cours lui en porter une et la place sur le tableau dont je fais cette photo. J'épingle en même temps notre carte de visite. Voyez- vous le tout à droite tout en bas?

Je lui en enverrai une aussi de Montréal.

Sur la route CA 1, le paysage est magnifique, entre ciel et mer, entre collines et ravins. Heureusement, nous roulons du bon côté, celui du mur et non celui du vide! Malheureusement, nous sommes du mauvais côté pour les arrêts photos. Les arrêts sont toujours entre 2 virages. Nous craignons les rencontres surprises à l'entrée ou la sortie de ces points d'observations.

Nous voudrions tellement vous faire voir ce que nous voyons...même si nous savons bien que vous pouvez trouver et admirer tout cela facilement sur le web.

Jean-Pierre fait des photos panoramiques.

Nous roulons, heureux en écoutant du André Gagnon.

Mais voici que cette journée magnifique est en voie de devenir mémorable (nous ne le savons pas encore mais le découvrirons sous peu). Il semble que ce banal vendredi 16 veuille se muer en affreux "vendredi 13".

Un à un, les malheurs s'abattront sur nous jusqu'à presque obscurcir, voire faire disparaître ou oublier toute la beauté qui nous entoure. Voici le décompte de nos malheurs, grands et petits. Curieusement, les petits semblent grossir quand ils s'additionnent, comme des gouttes de mercure s'agglutinant.

1: La caméra fait de l'improvisation visuelle.  Regardez ces 2 photos. Quelle horreur! Non mais! Il y a une tache..persistante...sur le viseur, l'écran, la lentille??? C'est beau, une garantie de 2 ans...avec Lozeau...à Montréal...à 2 mois de la fin de notre voyage! #*%??!!!).

2: Le camping. (Désolés, pas de photos). Nous n'avons pas pris le temps de faire de photos. Ce super confortable camping où nous rêvions de passer trois journées idylliques, à courte distance en vélo de Mendocino nous réservait bien des surprises. Situé en pleine forêt, tout en haut d'un chemin à deux sens, très escarpé et à peine large pour une voiture, le Camping ne paie pas de mine. Un seu site est équipé d'électricité. Il nous est réservé, quelle chance. La prise est située à l'entrée du site, plein de trous, de pierres et de bosses. Bref, nous comprenons que le camping est en pleine réouverture, une réouverture prématurée, rien n'est prêt. Nous non plus, ne sommes pas prêts à payer 55 $, la nuit pour vivre ici. Or, nous avons déjà payé pour 3 nuits!  Excès de prévoyance, excès de confiance? Ah! Les pièges du web. Presque prêts à perdre de l'argent mais surtout pas du temps, nous quittons ce camping et cherchons autre chose. Serons-nous remboursés en tout ou en partie? Nous n'en savons rien...

3. Or, le frigo n'est plus notre ami. Le frigo qui ne fonctionne pas bien au propane nous oblige à trouver des campings avec "power". Il nous tient en otages!

4. Nous allons à Mendocino, la belle. Une petite bière remontrait le moral de Jean-Pierre. Le prix de la bière? 4$, une petite bouteille de Fin du Monde! C'est la fin de tout!!!

Mais non....il y aura encore qqs incidents...Jean-Pierre qui tente de ne pas exploser suggère que nous écourtions la visite de Mendocino...nous reviendrons...

5. Ouf! Nous trouvons un camping? Moins cher. Plus beau. À côté d'une plage bien invitante. La roue de la fortune à enfin tourné en notre faveur. L'accueil est plus qu'aimable. Il y a même de la bière Blue Moon que Jean-Pierre boit maintenant fidèlement!

Nous croyons à peine à notre chance en roulant vers le site qui nous est destiné. 20 sites bien alignés nous tendent leur cœur. 

Nous comptons les places et arrivons enfin chez-nous.  Non! ! Mais c'est pas vrai!!! Le site, NOTRE site, le 54, (et seulement celui-là) est rempli de "Woods chips" destinés à être étendues sur 5 ou 6 sites. Retour à l'accueil. Nouveau site, 2 espaces plus loin, le 52. Nous respirons...je pars voir l'océan et Jean-Pierre installe tapis et chaises puis s'offre une bière (achetée ici). Lorsque je reviens, je le retrouve comme sur une île isolée, les Woods chips maintenant bien éparpillés sur les sites voisins, tout autour de nous...

6: Jean-Pierre, prêt pour un petit pipi rapide, redécouvre (comment avait-il pu oublier?) que lecouvercle du siège de toilette est brisé. Il ne ferme plus depuis que je l'ai mal ouvert (mea culpa) ce matin. Sorry, Darling.

Vivement que la journée finisse!

Notre île...au milieu des chips des autres...rien chez-nous sauf autour du RT.

La journée (qui sera courte, finalement) connaît quand même ses moments de grâce. 

1a. À notre grande surprise, malgré la faiblesse du réseau, nous rejoignons en FaceTime toute la famille Malouin réunie chez Suzanne. Quel bonheur de revoir tous ces visages aimés! Tout le monde était là, même la jeune génération avec un séduisant Arnaud aussi barbu que Jean-Pierre (maintenant).

Liette et Claude, Lorraine et Michel, France et Claude, Suzanne et Gilles, Daniel et Johanne...tout le monde...sauf nous. Mélancolie...

2a. puis, Jean-Pierre tente sa chance auprès de Paul-Émile. Youppi! Il le rejoint. Il peut enfin lui confier ce dont il a rêvé toute la journée: faire la CA1 en vélo avec lui. Rien de moins! Nous avons rencontré tant de cyclistes, aujourd'hui, j'avais bien senti son désir monter...pour le vélo, s'entend. Puis, la conversation se poursuit à 4 avec Luce et moi. (Genre: parlons d'autre chose, on y pensera plus tard!). Toujours un tel plaisir de revoir ces amis très chers.

3a. FaceTime avec ma sœur Danièle. Elle vient de terminer son livre et de l'envoyer à l'imprimeur. Elle le recevra à temps pour l'apporter au Québec en juin. Elle est invitée à participer à un festival de BD à Prévost (près de Saint-Sauveur) les 7, 8 et 9 juin. Elle y donnera aussi une conférence et un atelier. Allez sur son site pour valider les dates www.danielebd.com pour plus de sûreté. Bravissimo, petite sœur!

Pour prouver ma bonne foi ou ma contrition, suite à mon mea culpa, je prépare un souper réconfortant: un pâté chinois sans dessus-dessous.

Voyez le beau Stelléride Jay qui vient nous souhaiter une bonne nuit!