jeudi 29 mai 2014

2014/05/29. Jeudi.


De Benicia, CA à Caples Lake, CA

Sur les traces de Friscomtl 2013
4 étapes: 
Benicia, CA - West Sacramento, CA (11/05) 
West Sacramento, CA - Placerville, CA (12/05)
Placerville, CA - Cook's Station, CA (13/05)
Cook's Station, CA - Caples Lake, CA (14/05)

NDLR: le comité de rédaction a décidé de changer les éléments de comparaison en ne retenant qu'est étapes ;-)

Benicia. Ce matin, Jean-Pierre, fébrile, se réveille très tôt. Il attend jusqu'à 6h pour me tirer du lit. En fait, pour me "suggérer" de me lever. C'est ainsi que nous quittons la jolie ville de Benicia, ses vallons dorés et son petit air propret et reprenons la route sur les traces de frisco...


Pour gagner du temps (pourquoi???), nous prenons pour un temps l'autoroute. Pourquoi? C'est que cette route vers Sacramento, nous l'avons parcourue déjà, il y a quelques jours, plus précisément le 20 mai 2014. Ça ne manque pas...quand je suis sur une autoroute, je tombe endormie. Jean-Pierre me joue le tour de dépasser Sacramento. Je me réveille désorientée, un peu déçue. J'aurais aimé pédaler le long du grand pont ou encore visiter les trottoirs d'autrefois, submergés par une inondation qui a changé le visage de la ville à tout jamais. Mais c'est vrai que les moments de retrouvailles de Jean-Pierre avec cette vieille ville ont déjà eu lieu. On ne retrouve pas les mêmes émois plusieurs fois.
 
Voici, une petite photo pour vous rappeler ce récent passage à Sacramento et peut-être ressentir un peu de son propre dépaysement. 

Nous reprenons enfin, la route plus bucolique de son voyage. Jean-Pierre me fait apprécier les accotements, parfois larges, parfois étroits. Et me décrit combien la ballade était belle...sous le soleil permanent.


Prochain arrêt: Placerville

Une visite au motel où Jean-Pierre a atterri, le 12 mai 2013.


Une voiture jaune stationnée là attire notre attention. Une plaque intéressante à lire quand on vient de se faire dépasser, non?

Puis, la visite de la ville. En commençant par la rue commerciale, celle par où on entre dans la ville.

Et le retour vers les lieux qui l'avaient frappé. Reconnaissez-vous cette tour en hommage aux pompiers volontaires?

Je tiens à faire cette photo de lui. (Je me promets de continuer de le photographier comme je l'ai déjà fait à Sacramento, partout où il a été mais n'a pu apparaître.)

De curieuses toilettes publiques...

Mais il n'y a pas que les photos que nous refaisons. Avec notre âme de pellerins, nous allons faire un peu d'épicerie à la même place où il avait fait la sienne, l'an dernier. C'est surprenant comme la mémoire des lieux est persistante...

Voici, une petite photo pour les amateurs(trices) de fleurs et de bricolage. Peut-être ma belle-soeur, Johanne sentira-t-elle dans son âme de créatrice un émoi comme j'en ai connu un devant cette bonne idée? Jolies, non, ces chaises-porte-plantes?

Nous repartons. Devant nous, la route se déroule comme dans un film. "Moi, je me pensais dans un beau rêve. Je n'y croyais pas. Je me disais que ce n'était certainement pas une route ça, mais plutôt, une piste cyclable. Une voie étroite, bordée d'arbres dont le feuillage joue avec la lumière...

puis, cette charmante petite maison, surgissant comme ça à un tournant, m'a ramené à la réalité. J'étais bien sur la route", me raconte Jean-Pierre.

Encore des paysages à couper le souffle et à souffrir de ne pouvoir vous les montrer convenablement. 

Enfin, nous arrivons à Cook's Station, cet incroyable coin de pays où Jean-Pierre s'est arrêté le 13 mai 2013 vers 12h37 après avoir quitté Placerville "aux aurores", comme disait (ou dit encore) René Homier-Roy.

Youppi! Depuis le temps qu'il voulait me montrer ça, dit-il. Surprenant, les gens du resto se rappellent très bien de lui, sinon du passage d'un cycliste voyageant de San Francisco à Montréal. 

Un resto?! Moi, qui rêves d'une bonne frite...j'en suis pour mes frais. Par un fait extraordinaire, le resto ferme dans 2 minutes. La fille de la propriétaire (ou est-ce d'une employée) fait sa graduation aujourd'hui: cas de force majeure. Mais c'est bien dommage. Les frites auraient certainement été excellentes (et abondantes) dans ce restaurant dont les portions "gargantuesques" sont presque venu à bout de Jean-Pierre l'an dernier. 

Jean-Pierre prend tout de même le temps de me montrer son site de camping...tout à côté d'une besogneuse génératrice....

Reprenant la route qui monte tout de suite, nous nous arrêtons tout de même pour admirer le paysage et comprendre un peu l'histoire de ces lieux isolés. 


Une belle rencontre sur la route. En même temps que nous, mais un peu plus loin en train de manger nous remarquons un cycliste, un voyageur avec bagage. (Jean-Pierre a comme un 6e sens pour les repérer, cela sera démontré plusieurs fois par la suite). Doug est parti il y a trois jours de chez lui à Monterey. Il dormira à Caples Lake (comme nous) ce soir et gagnera le Lac Tahoe demain soir. Sa femme l'y attendra. Il entend lui démontrer avec cette petite escapade qu'il est capable à 59 ans de traverser le pays en vélo. Il est enchanté de rencontrer Jean-Pierre et d'apprendre son équipée. Il veut apporter ce témoignage à sa femme trop craintive. Il dit même que je suis "incredible" de laisser mon mari, aussi libre. Nous nous quittons en pensant nous revoir ce soir. 

Puis, c'est l'arrivée à Caples Lake. Un décor qui se passe de mots.


Mais bientôt, ce sont de petits cris de surprise que nous faisons entendre à l'unisson: "Il y a encore de la neige!" Il est vrai que nous somme à 8 000 pieds d'altitude. 






Une photo facétieuse. Je fais bouger ou je retiens, comme vous voulez, cet énorme bloc.


Et Jean-Pierre, lui n'arrive même pas à déloger ces petites pierres entre le rocher et l'écorce chevelue de ce "bristelcone"...

Nous installons nos chaises face au lac et restons là. 

Comme à chaque arrêt, nous faisons et refaisons nos plans en prenant une bonne tasse de thé. Il ne fais pas si chaud malgré le soleil.

Des chaises de camping? Plutôt des fauteuils à l'orchestre!

Voici la scène qui se déploie sous nos yeux...sans jamais les fatiguer.

Par contre, celui qui arrive un peu fatigué tout de même, c'est notre cycliste voyageur, Doug. Il n'a pas hésité à monter jusqu'à notre site avant d'aller se reposer au Resort en face où il passera la nuit. Il avait déjà notre carte; il nous donne la sienne et parle de venir à Montréal. C'est un au revoir, sans doute.

Et pour notre Myosotis chérie, un petit bouquet de myosotis sauvages poussant bravement dans ce terrain de camping à près de 8 000 pieds d'altitude. Une petite plante qui a autant de cran que notre petite-fille.

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