lundi 14 avril 2014

2014/04/13. Dimanche.Soleil.

Las Cruces, Nouveau-Mexique

Ce matin c"est le Soleil qui nous réveille.Hourra! Nous avons retrouvé nos montagnes derrière lesquelles le soleil se lève.

Jean-Pierre trouve le soleil bien éblouissant mais pas encore chaud...chaud.
et Diane...idem. Mais c'est si beau, un soleil levant

Programme du jour: copieux déjeuner et ballade sur des scenic roads. Lorraine et Michel nous ont indiqué une belle boucle à faire à partir de Deming. Nous ne savions pas alors que cette virée d'aujourd'hui nous conduirait autant dans le passé et même dans deux périodes bien distinctes de l'histoire du Nouveau-Mexique: le XIXe siècle et sa quête de métaux et le XIIIe siècle de certaines tribus autochtones.

Mais d'abord, prenons le départ. Les routes sont joliment décorées de motifs traditionnels géométriques. C'est beaucoup plus attrayant et significatif que nos mornes talus d'autoroutes.
Les commerces aussi y vont de leur couleur locale. 

une longue enfilade de façades qui cachent un seul et même magasin.

Puis, nous prenons la route panoramique. Intrigués pas les coloris et la forme des énormes montagnes, nous nous arrêtons pour regarder de plus près ce paysage. 

Le mystère s'éclaire: nous sommes devant un mine de cuivre à ciel ouvert. Il s'agit de la plus ancienne mine toujours en opération.




La possession de ce territoire à été contesté par les Appaches. Les guerres incessantes ont conduit à l'extinction presque complète des tribus locales.

Sur place, nous prenons un dépliant. En prenant connaissance des merveilles à y voir, nous décidons de nous à engager sur la trace des Mimbers. Léger changement de cap.
Premier arrêt, un village (petite ville?)minier fondé en 1860  Pinos Altos né de la ruée vers les métaux: or, argent, cuivre.

Le village, que nous avons d'abord cru inhabité, est toujours en activité et plusieurs familles y vivent, qui dans de modestes maisons entourées d'objets hétéroclites et de jouets, qui dans de superbes maisons. Le village est néanmoins très fier de son âge d'or (1860-1890). En témoignent, son musée
Remarquez le plafond...matelassé
qui fait aussi office de magasin de brique-à-brac, souvenirs, artisanats autochtones, etc. Accueil très sympatique.


 et le Saloon de 1860
ainsi que l'opéra de la même période

On imagine une petite ville bien animée, non ?


Joli, ce panneau, non ?





La route 15 ferait bien plaisir à notre pilote Alexandre. Ici, pas de vitesse mais des lacets, des virages en épingles, des montées et des descentes...heureusement sur de la "belle asphalte". Alexandre aimerait car il a de qui tenir. Jean-Pierre est ici dans son élément, jamais fatigué, il prend un immense plaisir à louvoyer sur cette route, à utiliser le "bœuf" et l'âne, peut-être. 



La route est vraiment exigeante ce qui nous incite à saluer avec admiration les cyclistes (nombreux!!!) que nous croisons. Jean-Pierre se sent des ailes et voudrait bien me laisser le volant...mais, pas question sur cette route-ci!

Croqué en roulant, ce panorama rend bien mal l'impression ressentie.


Deuxième objectif: le site de "Gila Cliff Dwellings National Monument". Il s'agit d'une enfilade d'habitations aménagées dans des grottes par une dizaine de familles de la tribu des Mimbres. Au Centre d'information, un film nous apprend que ces constructions datent de la fin du XIIIe siècle. Ces indiens étaient sans doute des migrants qui se sont établis dans ces grottes qui avaient déjà servi à des nomades de passage. Durant une trentaine d'années, les familles y ont vécu de la culture du maïs, de la courge. Astuce amusante: leurs cultures sur le bord de la rivière Gila attiraient les petits animaux (lapins, etc). Plutôt que de se plaindre, les indigènes en profitaient pour attraper ce gibier et ainsi ajouter à leur ordinaire.


À la base, l'élévation est 5695 pieds!


6 grottes ont été habitées. Les architectes y ont compté une quarantaine de pièces.
Compte tenu de la variation de l'inclinaison du soleil en hiver et en été, les grottes étaient confortables en toute saison.  
S'agit de regarder où l'on met les pieds
Notre RT nous attend ...plus bas.

Adieu, montagne! 

et Adieu, Géronimo, originaire de cette région de la rivière Gila, à qui on a élevé un cairn au Centre d'information. 


Très émus de notre incursion dans la vie quotidienne de ces hommes et femmes, nous reprenons la route. Mais il commence à se faire tard et la route se fait en beaucoup plus de temps que le disent nos intruments (nous l'avons constaté à l'aller) car nous ne pouvons rouler aussi vite que les limites. Nous cherchons donc une solution et décidons d'étirer notre présence ici en dormant dans un des 2 petits campings nationaux que nous avons vus en venant. 





La tête pleine de mille réflexions, je (Diane) m'offre une petite insomnie et en profite pour aller prendre l'air. La lune immense éclaire la forêt. Puis, je retourne me coucher. Bonne nuit. 


2 commentaires:

  1. Bonjour voyageurs et aventuriers.

    Qu'est-ce que vous en voyez de beaux endroits! La montagne de grottes est spéciale. Moi qui aime les montagnes et m'ennuie si souvent de celles de mon enfance. Je me plait a dire que j'ai vécu en montagne, mais ce n'est pas d'aussi près que ces nomades.

    Merci, je vous envie!!

    Julien

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  2. Belles routes, pleins d'histoire !

    Superbes aventures !

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