lundi 21 avril 2014

2014/04/21. Lundi. Soleil


Phoenix, AZ - Jerome, AZ

Nouveau Départ. Quittons le nid douillet de Bev et Bobby pour les hasards de l'aventure. Encore une fois! Prochain arrêt, chez ma petite soeur Danièle. "Can't wait!!!"

Un grand et vieux Saguaro Cactus (dire Saharo) prépare ses fleurs qui seront blanches avec un coeur jaune. Les creux dans ses bras accueillent des oiseaux qui y nichent. 


Nous ne pouvons nous empêcher de faire des arrêts pour admirer le paysage. Ici sur la route vers la 17 nord en direction de Flagstaff.

Selon le cadran solaire, il est tout juste midi. Selon nos montres...15 minutes plus  tard. 


comme je ne peux m'empêcher de faire et vous montrer des photos des cacti en fleurs. Ici, des Prickly Pear Cactus (on en tire un sirop, on en fait des gelées et des bonbons)

et ici, des Pincushion cactus avec leurs fleurs roses. Je n'arrive pas à identifier celui avec les hautes fleurs corail. 

Arrivons à notre première destination. Le nom de l'endroit est un bel exemple de méprise historique alors que les premiers "découvreurs de ce lieu" ont à tort associé cet établissement avec ce Montezuma qui n'est apparu dans l'histoire que quelques centaines d'années après l'établissement de ce village. 

Voici, l'endroit le plus photographié de l'agglomération. Établies ici, entre l'an 1000 et 1400, diverses tribus y ont vécu plusieurs centaines d'années. Ces autochtones étaient des fermiers qui utilisaient les berges de la rivière un peu plus bas. 
L'agglomération comme telle comprenait d'autres installations comme on peut le voir sur cette carte.
Ceci pour vous donner une idée de l'échelle
Lorsque découvertes, les constructions n'avaient pas tout à fait cet aspect. Ce sont deux Rangers qui ont reconstitué ces murs de façade en 2 étés.  

Les grottes servaient de fond et de toit, parfois, mais des murs de maçonneries étaient érigés en façade. 
Cette reconstitution où on a retiré les murs de façade permet d'apprécier le mode de vie des habitants.  Elle a été réalisée en 1951 quand on a cessé de permettre la visite du site réel qui se dégradait trop rapidement. 

Pour soutenir les toîts, on utilisait des troncs de sycomore (comme ceux-ci) qui sont toujours en place après 700 ans.

La région compte de nombreux sites des établissements des indiens Hohokam et Sinagua.


Nous reprenons la route, les White Hills à notre droite
Voici un exemple contemporain d'habitation. Encore et toujours, l'humain aime dominer son environnement et voir au loin...

Arrivons à notre 2e destination de la journée. Fortement recommandé particulièrement par 2 amis qui arrivent d'y faire un séjour, cet arrêt était un "must". La ville entière a été déclaré un site historique national en 1967. Fondée en 1876 par des compagnies minières, la ville a aussitôt connu un boom phénoménal, tant étaient riches ses gisements de cuivre. Déjà, les autochtones en avaient été les premiers mineurs et les Espagnols avaient espéré y trouver de l'or. Mais c'est le cuivre, devenu de plus en plus nécessaire avec les besoins nés de l'industrialisation qui allait faire la renommée de l'endroit. Jerome était devenu le sujet de conversation de toute la région. Curieusement, les employés des mines étaient majoritairement des Mexicains et des Européens. Plus de 20 nationalités cohabitaient ici. En 1898, un feu a ravagé presque toute la ville qui s'est rapidement relevée. Un autre feu devait endommager cette fois, les tunnels des mines, de sorte qu'en 1918, on a commencé à faire l'excavation du minerai à ciel ouvert. Mais les dynamitages ont entraîné un mémorable glissement de terrain qui devait déplacer de 225 pieds la prison de l'endroit. L'extraction du cuivre a cessé en 1950. La population qui était de 15 000 habitants est tombée à 50! La ville presque abandonnée a été squattée dans les années 1960 et 1970 par des artistes, entre autres qui, avec les résidants résistants, lui ont redonné vie. Aujourd'hui, la ville est reconnue comme la ville la plus "artistique" de la région. Concerts en plein-air, boutiques, restaurants (fameux, dit-on) et vignobles attirent de nombreux visiteurs.

Avez-vous bien lu? Élévation: 5246 pieds. Je me demande si cela correspond au bas de la ville ou tout en haut, quand on a fini d'escalader toutes ces rues et ces escaliers.
Nous entreprenons la montée
Un grand J dans la montagne 
Des rues aussi étroites qu'en Europe. En fait, toute la ville ressemble beaucoup à ces beaux villages que sont les Cinque Terre en Italie que nous avons tant aimés.
Montons-nous directement au ciel?
Comme dans les Cinque Terre, ici, pas de droit de vue mais des escaliers qui conduisent d'une maison  à l'autre, sans égard pour l'intimité des occupants. 
Jean-Pierre, mon champion ne craint pas ces routes et leurs défis. Il a réussi (malgré moi) à stationner notre RT sur la Main Street. Trouvez-le au loin...
Une vue bien contemporaine d'un rendez-vous obligé 
et une vue ancienne du même lieu. Les véhicules diffèrent, non?
et une vue sur le lointain

Un autre aspect des villes minières, les prostituées. Pour nous, ces jeunes femmes semblent bien élégantes. Comme à Tombstone, la prostitution a déjà été officiellement autorisée durant quelques dizianes d'années.

L'église Holy Family
On offre (gratuitement) aux visiteurs chapelets et médailles. Je prends ce cadeau du ciel pour l'offrir  à tante Juliette, la tante de Jean-Pierre, qui fêtera ses 100 ans, le 25 juillet prochain.
Jean-Pierre a bien tourné autour de ce vieux projecteur, une belle pièce de musée....(le projecteur et non, Jean-Pierre malgré sa nouvelle barbe)
Diane regarde les boutiques
Cet hôtel a été construit en 1926 comme hôpital. C'était alors le plus moderne des USA, dit-on. La construction de cet immeubre de 5 étages de style mission (hispanique) a constitué plus d'un défi. L'immeuble est adossé à une pente de 50 degrés et sa construction a été conclue en 9 mois. Il a été abandonné de 1950 au moment de la fermeture de la mine. Réouvert à 1994, c'est maintenant le Grand Hôtel de Jerome, un lieu recherché pour son site, la beauté de ses chambres (plusieurs éléments d'origine dont le système de chauffage) et sa cuisine exceptionnelle. 

C'est le temps de quitter ce paradis...Ne sommes-nous pas presque au ciel ? et de reprendre la belle route en lacets (des S, des épingles, etc)  qui me fait frémir et procure tant de plaisir à mon pilote préféré. Direction: Walmart de Cottonwood pour une nuit de rêves... 


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